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"orthographier l'émotion dans un alphabet....." dit annacis.merci de la part de la petite mamie http://annacis
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tant de souffrance et de justesse dans tes mots.. comme un boomerang, les maux et non-dits nous reviennent..
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de rien m'dam; il est des encres qui coulent comme des nuits, sans difficulté ; d'autres , plus ardues; suis
Par annacis, le 24.09.2018

encore un très beau texte, qui nous emporte dans ton univers.. mer ci m'sieur. danm
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merci de ton petit mot cathy catherine :-)... je ne sais pas si le mot gentil convient bien à un texte c
Par annacis, le 20.05.2017

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Date de création : 25.09.2011
Dernière mise à jour : 17.08.2020
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LE "L" DE "MOI"...

Publié le 27/09/2011 à 17:32 par annacis Tags : belle mort sexe alphabet vie moi
LE "L" DE "MOI"...

Les affres de l'adolescence ont un gôut d'abandon ce faisant de plus en plus distantes. Lorsque je me risque à dire hier je jette tremblant un oeil derrière. Sans barrière le regard a trop d'acuité, comme cuité à ses ivresses premières. Hier? J'avais six ans, puis seize. Toujours à être plus en avant de vingt-six j'ai dévoré trente-six, sans concession, même pas un cimetière pour m'abriter. Aujourd'hui? Quarante-six, une interrogation, même pas claire, les interrogations de l'âge se couvrent toujours de brouillards givrants. Se sentir d'un autre temps sans réelles réponses aux questions, jeu de dupe qui se présente, une jupe de jeunesse qui se relève d'une main démente me ramène vers un ventre qui me manque. Foetus nageant dans des eaux originelles, vouloir revenir en "ELLE", sans même se souvenir la couleur des ciels. De cette nouvelle mère je m'emplie les impressions. C'est une chanson, une goualante de moribond qu' "ELLE" retient sur un oreiller, l'oreille ne fait qu'écouter, "ELLE" finit toujours par avoir raison de ma propre raison jetant au diable mon oraison. J'aime les souffrances qu' "ELLE" m'interdit, puis ces folies qu' "ELLE" m'autorise. J'happe ses hémisphères mammaires, juste pour qu' "ELLE" me dise, cette maternelle incestueuse, des bêtises. Tête la vie à mes artères me hurle t' "ELLE", agrippant ma maigre crinière comme la plus belle du carrousel. J'en fais des souffres, des zèles, puis des ailes qui s'engouffrent juste là ou "ELLE" me souffle.  Me souffle surtout de me taire, je parle trop, la saccadant dans ses galops, clown galopant de dithyrambiques emportements. Je louche sur un espoir de désert,la voulant oasis de mirages. Demain? Demain j'aurai cent ans pour cent ans, me nourrissant de ses jus coulant sur ses polaroïdes, de ses bas filant à mes palpitations de thyroïde. "ELLE" se fait la machine de mes descentes à mes remontées de temps, fâcheuse indécente. "ELLE" se fait l'arc en ciel laissant scintiller des trésors charnels à ses pieds, l'aurore boréale de mes impuissances, violant ma plume comme un sexe sans pudeur. "ELLE" dénude des volcans où dormaient d'autres "MOI". D'ailleurs qui est vraiment "MOI"? Ce lièvre apeuré sous une couette d'hiver enneigé? Ce vieux lion qui rugit de toute sa gueule? LEO! une encore, pour la route. Ou bien encore ce petit prince étrange, sans une planète de rechange, loubard cassant des bars, ce gosse cassant ses jouets parc'que jamais nouveaux. "MOI" s'emmerde sans renard à apprivoiser. "MOI" ne sait que se piquer aux roses vénéneuses des roseraies domestiquées. Puis il y a "ELLE". "ELLE"; "ELLE" qui aime les roses qui fânent. "MOI" qui apprend son alphabet pour savoir calligraphier la lettre "L"; ELLE; AILE; BELLE; ANNA LA BELLE. "L' sur tous les blasons sans couronne. Oui "MOI" aime ce "L" princier de sans l'sou, en fait, un "L" à cent sous qu'il distribue sous, sous le manteau, sous le coup, de l'émotion, jamais sous condition. "MOI" n'aime pas la sous traitance, d'ailleurs "MOI" ne traite pas, sinon les voyants d'aveugles, d'accord c'est maltraiter les non voyants à la vision lumineuse. "MOI" le sait bien, "ELLE" ne peut se parcourir qu'en braille, "ELLE" ne se défait de ses écorces qu'en morse. Adolescente si proche, finalement je n'suis pas mort, juste trop ivre du "L" de "MOI"...      JE T'M...

ANNACIS...